PASCAL AUZANNET

 auteur de deux rapports sur le Grand Paris (2011 et 2013)

remis aux premiers ministres

François Fillon et Jean-Marc Ayrault,

 nous a présenté une intervention intitulée

« LE FUTUR MÉTRO DU GRAND PARIS : ENJEUX ET CHRONIQUE D’UNE DÉCISION POLITIQUE »

Jeudi 22 mai 2014 – Amphithéâtre Bachelard – Université Paris1

evenement-gesiic@univ-paris1.fr

L’intervention a été suivie d’un cocktail offert par Pierre Promotion.

Pour tout savoir sur le Grand Paris

Le Grand Paris représente une étape historique dans l’aménagement de l’Ile de France. Prospectif, ambitieux, il devrait orienter pour les décennies à venir la gouvernance territoriale ainsi que les investissements publics et privés dans les transports et l’urbanisme. Une telle accélération de l’histoire ne se produit qu’une fois à l’échelle d’une carrière !

C’est l’un de ses auteurs, Pascal Auzannet, qui viendra nous en dévoiler les dessous à l’invitation du master GESIIC (plus d’informations sur cette formation à travers son site internet, accessible grâce au menu à gauche de cette page).
Il racontera la gestation de ce projet à travers le rôle des acteurs institutionnels (Etat, région et territoires) et exposera ses enjeux actuels et futurs (en termes de mobilité et d’aménagement du territoire notamment).

COMPTE-RENDU :

Pascal Auzannet commence par présenter le retard pris dans le développement des transports collectifs, du fait notamment de choix politiques (G. Pompidou expliquait qu’il faut adapter la ville à l’automobile). Il en résulte à la fin du vingtième siècle une situation de saturation des réseaux qu’il illustre avec des statistiques éloquentes sur la part des transports collectifs dans les déplacements banlieue-banlieue (18%) et sur la desserte des aéroports franciliens.

Il présente alors le contexte de l’émergence du projet du Grand Paris marqué par l’achèvement des deux projets EOLE et METEOR, l’abandon du projet « Orbital » (par manque de crédit), le renouveau du tramway (+100 km construits à partir de 2000) et les effets des lois de décentralisation (lois de 1995 et 2004). Sur ce dernier point, les acteurs régionaux (Région, STIF…) ont désormais une place importante dans ces projets.

C’est alors qu’apparaît le projet Métrophérique porté par la RATP qui propose de doter la banlieue parisienne de lignes de métro, qui permettront par la même occasion de désaturer le métro parisien. Différents acteurs s’emparent alors de ce programme : l’Etat (création d’un secrétariat d’Etat au développement de la Région Capitale), le  Val de Marne (Orbival)…

La capacité à intégrer les deux projets en concurrence (Métro du Grand et Arc Express) sous la pression des élus locaux (chacun voulant sa gare) et la création de la société du Grand Paris (doté d’une fiscalité spécifique permettant de financer un emprunt) permettent de réifier le Grand Paris.

Pascal Auzannet conclue sur l’importance de l’Etat stratège et de l’implication des territoires.

De fructueux échanges avec la salle permettent alors de préciser les choix structurants du Grand Paris (concentration des moyens sur la proche banlieue, solution tout sous-terrain, absence de partenariat public-privé, …) et ses facteurs de risque, prolongés ensuite par un cocktail.